Basé à Genève, Victor Delétraz (*1997) est un artiste à la pratique polyvalente.
Il présente «A trap that doesn’t kill yet», un reenactment de la performance «A trap that doesn’t kill» réalisée en juin 2023 à la HEAD – Genève comme projet de master. Remodelée pour l’occasion, la performance sera présentée dans la cour du Commun et marquera l’inauguration de l’exposition collective Spielact 2024, Zahltag, à laquelle il participe.
Les performances de Victor Delétraz sont conçues comme des expériences à vivre avec les spectateur·rice·x·s, elles créent des espaces où la spontanéité est mise en jeu. Elles abordent des questions politiques et poétiques autour des concepts d’échec et d’instabilité, de sécurité, de consumérisme ou de notre rapport aux communautés. Elles se situent à la lisière entre critique institutionnelle et imaginaire militant. Il y utilise fréquemment un vocabulaire artistique commun, incorporant des éléments tels que la fumée, le feu, la mousse, des effets superflus ou anodins, des textes, de la musique et des interactions avec le public.
«Ce qu’il faut retenir : – Tout peut brûler. – La fumée sert de cache-cache aux gangsters qui politisent mal. – Mais la fête a toujours un fin. – Le soleil cligne un oeil. J’ai envie de chialer. – Une mélancolie de l’herbe qu’on veut toujours plus verte dans le champs des impossibles. – Tout peut brûler. – Un piège qui ne tue toujours pas, qui paralysie, un cerveau en pâte à modeler. – Il y aura un texte, des artifices, une envie d’être aimé comme tout le monde, des fêlures imperceptibles, une longue mèche, un boring suit et des choix définis la veille. – Tout va brûler (pour de faux).»
Photo : Laura Spozio
